65e Sommet de la CEDEAO : le Président du Nigeria appelle à renforcer la Force en attente

Article : 65e Sommet de la CEDEAO : le Président du Nigeria appelle à renforcer la Force en attente
Crédit: © Nipah Dennis / AFP
10 juillet 2024

65e Sommet de la CEDEAO : le Président du Nigeria appelle à renforcer la Force en attente

Le dimanche 7 juillet 2024 s’est tenu le 65e Sommet de la CEDEAO à Abuja, au Nigeria. Ce sommet historique a marqué la présence du vice-Président de la République de Côte d’Ivoire, M. Tiémoko Meyliet Koné, représentant le Chef de l’État, S.E.M. Alassane Ouattara , ainsi que du ministre des Affaires étrangères du Bénin, S.E. Olushegun Adjadi Bakari.

Lors de ce sommet, divers sujets importants ont été abordés, notamment des questions administratives, financières, humanitaires, de paix et de sécurité, ainsi que les transitions politiques dans la sous-région ouest-africaine. Les développements au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), formée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ont également été discutés.

CEDEAO à Abuja le 24 février 2024 © CEDEAO

La cérémonie d’ouverture a été marquée par les allocutions des hauts dignitaires, dont le Président de la Commission de la CEDEAO, S.E.M. Omar Alieu TURAY, et le Président en exercice de la CEDEAO, S.E.M. Ahmed Bola TINUBU. Ce dernier a exprimé ses préoccupations concernant les défis sécuritaires croissants dans la région, notamment la recrudescence des attaques djihadistes, du terrorisme et des extrémismes violents. Il a exhorté ses homologues à renforcer la Force en Attente de la CEDEAO (FAC) en augmentant ses capacités techniques et financières. M. Omar TURAY et Dr. Leonardo SIMÃO ont souligné les graves conséquences des actions des dirigeants de l’AES sur leurs populations et sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, tout en affirmant que la CEDEAO reste ouverte pour renforcer les liens économiques et sociaux entre ses 400 millions de consommateurs. Notons que M. TURAY a déploré la survenance de ces crises alors que la CEDEAO s’apprête à célébrer ses 50 ans en 2025, après avoir été créée le 28 mai 1975 à Lagos, au Nigeria. Après la cérémonie d’ouverture, les Chefs d’État et de Gouvernement se sont réunis à huis clos, et S.E.M. Ahmed Bola TINUBU a été reconduit pour un nouveau mandat en tant que Président en exercice de la CEDEAO.

L’Alliance des États du Sahel (AES), une force tournante

L’AES représente un tournant décisif dans la lutte contre le terrorisme dans la région. Au-delà des ambitions du G5 Sahel, l’AES coordonnera non seulement les efforts militaires, mais aussi économiques, pour assurer la défense collective des populations de ces États. Cependant, la politique africaine reste un jeu d’intérêt individuel, ce qui devrait normalement être commun pour un Afrique durable avec des dirigeants ouverts.

Quelle réaction de la France ?

La France réagit de manière complexe à l’initiative de l’Alliance des États du Sahel (AES). D’une part, elle exprime des préoccupations concernant la fragmentation des efforts régionaux et la concurrence avec la CEDEAO. D’autre part, elle reconnaît la nécessité pour les pays sahéliens de renforcer leur coopération face aux défis sécuritaires communs. L’impact géopolitique de cette alliance a également eu des conséquences sur les opérations d’Air France-KLM, entraînant des coûts exceptionnels pour la compagnie aérienne. La France suit de près cette évolution, mais les opinions divergent quant à son soutien ou à ses réserves.

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