emmanuelcodjo

La Gaani 2024 : une célébration de la culture et des traditions à Nikki – Baru tem

La Gaani 2024, l’une des fêtes les plus emblématiques de Nikki, promet d’être un événement riche en couleurs et en traditions. A connu son apothéose du 9 au 15 septembre 2024 dans le département du Borgou au Bénin, cette célébration annuelle attire des milliers de visiteurs de tous les pays du monde qui sont venus découvrir et honorer le patrimoine culturel des peuples Baatonu.

Roi/Empereur du Algérie/Gaan2024
Roi/Empereur de Algérie était présent à la Gaan2024 à Nikki

La Gaani est une fête traditionnelle célébrée principalement par les Bariba, un groupe ethnique du nord du Bénin. Cette célébration, qui a lieu chaque année à Nikki, est profondément enracinée dans l’histoire et la culture des Bariba. C’est une fête d’originalité significative pour la promotion des Valeurs culturelles Béninoises. Elle trouve ses origines dans les traditions ancestrales des Bariba, qui est souvent associée à la commémoration des ancêtres et à la célébration des récoltes. Historiquement, la Gaani était une occasion pour les rois et les chefs de rassembler leur peuple, de renforcer les liens communautaires et de préparer les jeunes hommes aux responsabilités futures.

Une fête de dévouement et pleins activités typiquement culturelle et valorisation de la diversité identique de peuples Baatonu

La Gaani s’est déroulée sur plusieurs jours et comprend une série de rituels et de cérémonies. Les festivités ont commencé par des prières et des sacrifices pour honorer les ancêtres et demander leur bénédiction. Les tambours sacrés, qui jouent un rôle central dans les cérémonies, sont sortis et battus pour marquer le début des célébrations. Pendant cette fête, diverses activités ont été mises en lumière, notamment des danses traditionnelles, des compétitions sportives, des défilés de mode, les courses hippiques, et des animations culturelles. 

Prières et Sacrifices devant les tambours sacrées/Gaani2024-Nikki

La fête Gaani a débuté ce Lundi 9 septembre 2024 laissant couler sa première journée d’ouverture qui avait commencée par l’accueil et l’installation des invités, suivis d’animations par des groupes traditionnels. Un défilé de mode mettra en avant les tenues traditionnelles, accompagné de commentaires explicatifs. Les officiels ont prononcé ensuite des allocutions avant que les autorités départementales et communales n’ouvrent officiellement la foire au village de la Gaani, situé à l’ancien stade Bio Passo de Nikki. La première journée s’est poursuivie avec la visite des stands et diverses manifestations culturelles et sportives. La journée du mardi 10 septembre 2024 a connu des animations culturelles lors de la foire et des performances d’orchestres locaux et invités et ayant été dédiée à la découverte des richesses culturelles de Nikki.

En plus des animations culturelles, la journée est marquée par des compétitions sportives incluant le football, la lutte traditionnelle, le handball et le volley-ball. Ces activités renforcent l’esprit de communauté et de compétition saine. C’était lors de la journée du mercredi 11 septembre 2024. Cette journée qui a donné naissance à la troisième journée d’où les conférences et débats ont fait l’objet de cette dernière. Les visiteurs ont assisté à diverses conférences et débats au village de la Gaani. Des orchestres modernes d’inspiration traditionnelle et des groupes traditionnels animeront la journée. Des jeux et attractions ont rendu la Gaani plus diversifiante. 

Prières et Sacrifices devantles tambours sacrées/Gaani2024-Nikki
Prières et Sacrifices devantles tambours sacrées/Gaani2024-Nikki

Veillée de la Gaani

La journée a débuté par l’arrivée des princes, princesses et dignitaires du Baru Tem, suivie d’une course hippique et de visites guidées des sites touristiques. La soirée est marquée par la sortie des tambours sacrés et une veillée qui s’est prolongée jusqu’à l’aube. A ce stade, qui ouvre vraiment l’arrivée du Gaani, ou ‘’Sonniro », commencé par un cross-country à travers Nikki, suivi de la finale de football de la Gaani 2024. Les officiels sont accueillis à la résidence du Maire, et des visites de courtoisie seront rendues à Son Altesse Sinaboko. La journée se terminera par des cérémonies rituelles et des festivités nocturnes.

Les officiels du Gouvernement Béninois présents à la GAANI.2024/NIKKI

Cette journée connue sous le nom de « Kayessi », sera consacrée à des animations continues de la foire et à une séance de concertation au Palais Impérial. Les chefs traditionnels et dignitaires ont rendu hommage à Son Altesse Sero Toru Tuko Sari, marquant ainsi la fin des festivités. Les participants ont porté des costumes traditionnels et exécuté des danses et des chants qui racontent l’histoire et les légendes des Bariba.

GAANI 2024/NIKKI

Il faut noter que la Gaani marque une importance culturelle et est plus qu’une simple fête; elle est un moment de transmission des valeurs et des traditions. Elle a permis aux jeunes générations de se reconnecter avec leur héritage culturel et de comprendre l’importance de leurs racines. C’est aussi une occasion pour les communautés des peuples Bariba et des environs de se rassembler, de célébrer leur identité commune et de renforcer les liens sociaux. La Gaani est une célébration vibrante et significative qui met en lumière la richesse culturelle des Bariba. A cette fête, les visiteurs et les habitants de Nikki ont l’opportunité de vivre une expérience unique, pleine de traditions, de rituels et de festivités. 


Cotonou a accueilli la 2ème édition du Programme de Gestion des Risques d’Inondation ProGRI

Le Bénin, pays vulnérable aux effets du changement climatique, fait face à des risques d’inondations récurrents. Pour répondre à cette problématique, le programme communautaire de gestion des risques d’inondation (ProGRI) a été mis en place une initiative de OJECC-BÉNIN. Ce programme vise à réduire les risques liés aux inondations, une priorité nationale et locale.

2eme édition du Programme de Gestion des Risques d'inondation ProGRI
2eme édition du Programme de Gestion des Risques d’inondation ProGRI BENIN

Ce 10 au 11 septembre 2024, l’Organisation des Jeunes Engagés pour le Climat et la Conservation (OJECC Bénin) a lancé un atelier de renforcement de la résilience des communautés béninoises face aux inondations. Cet événement, organisé dans les locaux du Fonds National pour l’Environnement et le Climat (FNEC), a réuni des autorités politico-administratives, des jeunes, des femmes des Organisations de la Société Civile, ainsi que des associations. L’objectif principal de cet atelier est de promouvoir des actions collectives et préventives multipartites pour une meilleure mobilisation et sensibilisation.

Césaire CODJO SONOU, président de l’OJECC Bénin

Césaire CODJO SONOU, président de l’OJECC Bénin, a présenté les objectifs de l’atelier, soulignant l’importance de la mise en œuvre d’actions concrètes pour résoudre les problèmes environnementaux. Il a également mis en avant la nécessité de renforcer la résilience des communautés face aux inondations par des initiatives locales et participatives. L’atelier a permis aux participants de suivre des projections vidéos sur les récentes catastrophes provoquées par les inondations au Bénin, en Afrique et ainsi que les stratégies de mécanismes vert à travers une reprtage documentaire fnec. Cette projection a été suivie de communications et de panels sur diverses thématiques liées à la gestion des risques d’inondation. Les discussions ont porté sur les stratégies de prévention, les mécanismes de réponse rapide et les moyens de renforcer la coordination entre les différents acteurs.

Débora EDOH, activiste environnementale spécialisée dans les zones humides
Débora EDOH, activiste environnementale spécialisée dans les zones humides

Plus de 40 jeunes, sélectionnés pour leur engagement et leur expertise en gestion des risques d’inondation, ont participé activement à cet atelier. Débora EDOH, activiste environnementale spécialisée dans les zones humides, a exprimé ses impressions : « Cet atelier est une opportunité unique pour nous, jeunes, de contribuer activement à la résilience et l’adaptation de nos communautés. Puisque je m’intéresse à la question des zones humides, les échanges et les connaissances partagées ici sont essentiels pour développer des solutions durables face aux inondations auprès de nos communautés locales. » Selon Abdel Hakim ALE, représentant de l’ANPC (Agence Nationale pour la Protection Civile), « Nous avons été invités à présenter les stratégies nationales de réduction des risques de catastrophes, notamment la gestion des risques en République du Bénin. Nous avons exposé les dispositifs de prévention et de gestion des risques de manière opérationnelle, en expliquant leur fonctionnement, les difficultés rencontrées et les perspectives d’avenir. Nous avons également encouragé la jeunesse à se former à la gestion des inondations. L’objectif de l’ANPC est d’intégrer toute la population dans la protection civile. Nous appelons donc toute la jeunesse à s’intéresser à la sensibilisation environnementale, car l’État ne peut pas tout faire seul. Le gouvernement béninois fait déjà beaucoup d’efforts, et les organisations de la société civile doivent accompagner les actions du gouvernement. »

2eme édition du Programme de Gestion des Risques d'inondation ProGRI
2eme édition du Programme de Gestion des Risques d’inondation ProGRI

La jeunesse à l’atteinte de l’ODD13

L’engagement des jeunes dans l’éducation climatique est crucial pour la gestion des risques d’inondation. À travers des programmes de sensibilisation et de formation, les jeunes peuvent mieux comprendre les causes et les conséquences des inondations en étant éduqués sur les impacts du changement climatique. Cela leur permet de devenir des acteurs informés et proactifs au sein de leurs communautés. Il est également nécessaire d’outiller cette jeunesse avec des actions préventives et des stratégies d’adaptation. Grâce à des programmes éducatifs, les jeunes peuvent apprendre des techniques de prévention et d’adaptation aux risques d’inondation, telles que la gestion durable des terres et la construction d’infrastructures résilientes a renforcer leurs capacités, leur donnant les compétences nécessaires pour participer activement à la gestion des risques et à la prise de décision dans leurs communautés.

Alors l’initiative ProGRI de OJECC-Bénin est un excellent exemple de comment l’engagement des jeunes peut être intégré dans des programmes communautaires pour faire face aux défis climatiques et environnementaux. Ce qui représentent une initiative cruciale pour renforcer la résilience des communautés béninoises face aux inondations. Grâce à des actions collectives et préventives, ces initiatives visent à réduire les risques et à protéger les populations vulnérables. 


LinkedIn Local Cotonou : Renforcer les Communautés Professionnelles

Depuis son lancement en août 2018, LinkedIn Local Cotonou s’est imposé comme un événement incontournable pour les professionnels béninois. L’objectif principal de cette initiative est de permettre aux utilisateurs de LinkedIn de se rencontrer en personne, de passer du virtuel au réel, et de renforcer ainsi les communautés en ligne et hors ligne grâce à des échanges de qualité

LinkedIn Local Cotonou
5ème Edition/LinkedIn Local Cotonou-LLC

Un Réseau Social au Service des Professionnels

LinkedIn est un réseau social professionnel qui permet à ses utilisateurs de créer des profils détaillés, de se connecter avec d’autres professionnels, et de partager des contenus pertinents. Cependant, l’utilisation optimale de LinkedIn nécessite une compréhension approfondie de ses fonctionnalités et de ses avantages. C’est là qu’intervient LinkedIn Local Cotonou. En organisant des rencontres régulières, cet événement offre aux participants l’opportunité de mieux comprendre comment utiliser LinkedIn pour développer leur réseau professionnel et accroître leur visibilité.

LinkedIn Local Cotonou ce 07 Septembre à Cotonou

Des Rencontres Enrichissantes

Chaque édition de LinkedIn Local Cotonou est une occasion unique pour les participants d’agrandir leur réseau et de fortifier leurs relations professionnelles. Les rencontres permettent non seulement de mettre en relation des professionnels de divers secteurs, mais aussi d’inviter des experts à partager leurs connaissances et leurs expériences. Le thème de cette cinquième édition, « Gestion de carrière, reconversion professionnelle et entrepreneuriat », est particulièrement pertinent dans le contexte actuel où de nombreux professionnels cherchent à réorienter leur carrière ou à se lancer dans l’entrepreneuriat.

Des Moments Forts pour LinkedIn Local Cotonou LLC5

Pour atteindre ses objectifs, le comité organisateur de LinkedIn Local Cotonou LLC5 a prévu plusieurs moments forts : De mini Formation sur LinkedIn une session dédiée à l’apprentissage des fonctionnalités de LinkedIn, permettant aux participants de maximiser leur utilisation de la plateforme. Panel de Discussion a travers un panel sur le thème « Comment tirer parti de LinkedIn pour asseoir son expertise et bâtir sa notoriété grâce à son image de marque pour décrocher des opportunités d’affaires ou professionnelles ». Ce panel a réuni des experts qui ont partagé leurs stratégies et leurs conseils pour réussir sur LinkedIn. Des mise en relation et réseautage des sessions de réseautage où les participants ont échangé directement avec d’autres professionnels pour établir de nouvelles connexions et renforcer leurs relations existantes.

Une Initiative qui Fait ses Preuves

Depuis sa création, LinkedIn Local Cotonou a su attirer un nombre croissant de participants, témoignant de l’intérêt et de la pertinence de cette initiative. Les retours des participants sont très positifs, soulignant l’importance de ces rencontres pour le développement professionnel et personnel.

Adjarratou LAWANI, Présidente de LLC et du comité d’organisation

Adjarratou LAWANI, Présidente de LLC et du comité d’organisation de cet événement, s’exprime à notre micro « Je suis émue par les retours des participants, notamment ceux pour qui c’était la première fois. Ils sont très satisfaits et ont acquis de nouvelles connaissances lors du panel. Ils ont également pu interagir avec les intervenants qui ont partagé leur expertise. Les objectifs que nous avions fixés ont été atteints : nous avons vendu tous les billets, et même plus que prévu. Les professionnels béninois ont compris l’importance de LinkedIn Local Cotonou, tout comme les sponsors, les invités et les bénévoles. Tous ont exprimé leur satisfaction quant à leur positionnement sur le réseau professionnel LinkedIn. C’est la 5ème édition, et nous sommes satisfaits des résultats. Cela nous donne l’occasion de préparer la 6ème édition l’année prochaine, avec un appel aux sponsors pour accueillir plus de 300 participants. Nous devons sensibiliser les professionnels béninois à l’utilisation bénéfique de LinkedIn. Il est essentiel d’être là où se trouvent les managers et les décideurs pour saisir des opportunités, et nous voulons diffuser ce message au plus grand nombre. » Il faut noter que Madame LAWANI est une icône emblématique qui motive chacun à s’engager dans des activités, quelle que soit sa religion, sa classe sociale ou la couleur de sa peau. Elle a inspiré de nombreuses personnes à devenir des leaders affirmés. Cet évènment a marquée la présence de plusieurs personnalités influents de ce reseaux social professionnel dont, Béni TOSSOU, entrepreneur dans le secteur du numérique, est également une figure masculine marquante parmi tant d’autres. Il s’exprime « Oui, je suis satisfait parce que les participants ont obtenu des réponses à leurs questions et préoccupations concernant leur positionnement sur LinkedIn. Cet événement leur a permis de rencontrer leurs futurs employeurs et clients potentiels. Toutes les astuces que nous avons partagées peuvent les aider à atteindre leurs objectifs et à en tirer profit. Pour ma part, grâce à ce réseau, j’ai gagné des clients simplement en créant du contenu. Je recommande donc LinkedIn à tous, car il permet de booster sa carrière professionnelle et de positionner son entreprise. » Le jeune homme Béninois Béni TOSSOU, déterminé à conquérir la nouvelle génération et à les aider à bâtir une carrière professionnelle, a motivé de nombreux participants lors de son intervention en tant que panéliste à la LLC. Ceux qui ont eu la chance de le rencontrer en personne ont été particulièrement inspirés.

Rachidath BOURAIMA & Béni TOSSOU

Du coté de cette dernière, figure une des icônes de la voix Off féminine d’Afrique, Rachidath BOURAIMA, Coach en Voix Off « Le LinkedIn Local Cotonou est une belle initiative. C’est l’occasion pour les professionnels de se rencontrer, de tisser des liens et d’élargir leur réseau. Avoir un réseau est essentiel pour se faire connaître et interagir avec les autres. Cet événement permet de se rencontrer en personne et d’apprendre davantage les uns des autres. En tant que modératrice de cet événement, j’ai pu montrer aux participants comment utiliser LinkedIn pour évoluer à différents niveaux. J’ai également eu la chance d’échanger avec des professionnels que je connaissais sur LinkedIn mais que je n’avais jamais rencontrés en personne » Cet événement exceptionnel, destiné aux utilisateurs de ce réseau social professionnel, a laissé une empreinte indélébile. Il a permis de former les participants et de renforcer les compétences des professionnels du tiers-monde en matière de gestion de leur image et de leur réputation sur les réseaux sociaux. Il est à souligner que la cinquième édition de LinkedIn Local Cotonou (LLC5) a attiré plus de 150 personnes. De nombreux cadeaux de reconnaissance ont été distribués et la soirée s’est terminée par une session de réseautage professionnel. Aniel SOGAN et Josué ASSOHOTO, deux participants, ont été particulièrement marqués par cet événement. « C’est la première fois que j’assiste à LinkedIn Local Cotonou. C’est une très belle opportunité pour moi, où j’ai pu renforcer mes connaissances sur les stratégies de contenu sur LinkedIn et apprendre à mieux me positionner sur ce réseau, qui est vraiment professionnel pour une carrière. J’ai beaucoup apprécié cet événement« , dixit Aniel SOGAN ASSOHOTO Josué « Pour moi, c’est un événement de réseautage qui permet de passer du virtuel à la réalité physique. Il y a beaucoup de personnes que nous rencontrons sur LinkedIn mais que nous ne connaissons pas en personne. Ma participation m’a permis d’apprendre que LinkedIn est un véritable outil pour se positionner sur le marché de l’emploi et nous aide à franchir les barrières professionnelles. »

LLC5-Linkedin Local Cotonou

En conclusion, LinkedIn Local Cotonou est bien plus qu’un simple événement de réseautage. C’est une plateforme qui permet aux professionnels de se rencontrer, d’apprendre et de grandir ensemble. En passant du virtuel au réel, LinkedIn Local Cotonou contribue à renforcer les communautés professionnelles et à créer des opportunités d’affaires et de carrière pour tous ses participants.


Gestion des déchets solides au Bénin : Bientôt un centre de transfert à Abomey-Calavi

La gestion des déchets solides au Bénin s’apprête à franchir une nouvelle étape avec la création imminente d’un centre de transfert dans la commune d’Abomey-Calavi. Cette initiative, approuvée lors du Conseil des ministres du 4 septembre 2024, vise à moderniser et optimiser la gestion des déchets solides dans la région

Gestion des déchets solides au Bénin, un centre de transfert dans la commune d’Abomey-Calavi

Le nouveau centre de transfert sera équipé d’unités de tri semi-mécanisées, permettant ainsi une gestion plus efficace des déchets. Cette infrastructure est destinée à renforcer les capacités de la Société de gestion des déchets et de la salubrité (SGDS) SA, qui joue un rôle crucial dans la collecte et le traitement des déchets solides au Bénin. Le choix d’Abomey-Calavi pour l’implantation de ce centre n’est pas anodin. En effet, cette commune se classe en deuxième position après Cotonou en termes de production de déchets solides, représentant 34 % de la quantité totale collectée par la SGDS. La création de ce centre permettra de réduire les coûts de transport des déchets et d’améliorer l’efficacité des opérations de collecte et de traitement. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts continus du gouvernement béninois pour améliorer la gestion des déchets et promouvoir un environnement plus propre et plus sain. Le succès du programme d’asphaltage dans le pays témoigne de l’engagement du gouvernement à moderniser les infrastructures et à améliorer la qualité de vie des citoyens.

Une stratégies pour encourager la participation citoyenne

Cette initiative du Bénin est louable et permet de renforcer la sensibilisation et l’éducation des citoyens à travers des campagnes de sensibilisation pour informer les citoyens sur l’importance de la gestion des déchets et les avantages du nouveau centre de transfert. Il faut noter que c’est aussi un chemin pour établir des programmes éducatifs Intégrer des programmes sur la gestion des déchets dans les écoles et les communautés pour inculquer des habitudes durables dès le plus jeune âge. En combinant ces stratégies, il est possible de créer un mouvement communautaire fort et durable pour une gestion efficace des déchets solides au Bénin. La création de ce centre de transfert à Abomey-Calavi représente une avancée significative dans la gestion des déchets solides au Bénin. Elle permettra non seulement de mieux gérer les déchets, mais aussi de contribuer à la protection de l’environnement et à la santé publique.


Bénin : Pionnier dans l’élaboration des lois pour la protection de l’environnement

La loi sur la protection de l’environnement au Bénin, adoptée il y a quelques années déjà, marque une étape cruciale dans la lutte contre la dégradation environnementale et le changement climatique. Cette législation, connue sous le nom de Loi N° 2018-18, vise à promouvoir des pratiques durables pour restaurer les terres et les écosystèmes forestiers dégradés.

lois sur la restauration de la nature
Crédit : Emmanuelcodjo/lois sur la protection de l’environnement au Bénin

Le Bénin, comme de nombreux pays africains, fait face à des défis environnementaux majeurs. Environ 37,36% du territoire national est reconnu comme étant dégradé, ce qui affecte directement la productivité agricole et la biodiversité. La dégradation des terres est exacerbée par l’utilisation abusive des intrants chimiques et la conversion des forêts en terres agricoles, entraînant une perte significative de la couverture forestière et une diminution des services écosystémiques essentiels. Pour répondre à ces défis, le gouvernement béninois, avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), a lancé le Projet Intégré de Restauration et d’Amélioration de la Valeur des Terres et des Écosystèmes Forestiers Dégradés (PIRVaTEFoD-Bénin). Ce projet vise à restaurer 15 000 hectares de terres et 15 000 hectares de forêts dégradées, tout en impliquant directement 24 000 producteurs, dont au moins 10 000 femmes.

La loi N° 2018-18 met également l’accent sur l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique

Elle encourage la mise en place de chaînes de valeur résilientes au climat et sensibles au genre, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté. En outre, cette législation s’inscrit dans le cadre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) du Bénin, qui définissent les objectifs du pays en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux impacts climatiques. En renforçant son arsenal juridique et législatif, le Bénin démontre son engagement à protéger son environnement et à promouvoir un développement durable. La mise en œuvre de cette loi et des projets associés est essentielle pour garantir la résilience des communautés locales face aux défis environnementaux et climatiques. 

Intervenant Saturnin et Pulchérie
Crédit : Saturnin BOSSOU & Pulchérie ADJOHA intervenants

En renforçant son arsenal juridique et législatif, le Bénin démontre son engagement à protéger son environnement et à promouvoir un développement durable. La mise en œuvre de cette loi et des projets associés est essentielle pour garantir la résilience des communautés locales face aux défis environnementaux et climatiques. Selon Saturnin BOSSOU, activiste engagé pour l’environnement et la biodiversité, « Oui, le Bénin a récemment renforcé son cadre juridique pour la protection de l’environnement, affirmant ainsi son engagement face aux défis environnementaux mondiaux. Ces lois couvrent la conservation de la biodiversité, la gestion des ressources naturelles et la lutte contre la pollution, témoignant d’une volonté politique de s’assurer un développement durable. Cependant, la route vers une application rigoureuse et équitable reste encore longue, et cela demeure un défi majeur. Bien que des efforts aient été faits pour renforcer les institutions et sensibiliser le public, l’insuffisance de moyens, le manque de coordination entre les acteurs et le suivi rigoureux de l’application de ces lois freinent leur mise en œuvre efficace. Pour que ces lois aient un impact réel, il est crucial d’améliorer la transparence, de renforcer les capacités locales et de promouvoir une plus grande implication des communautés locales dans la gestion de leur environnement. Il est également nécessaire que le gouvernement béninois intègre dans le programme éducatif un volet d’éducation environnementale visant à former les enfants sur ces lois, et que les agents des eaux et forêts appliquent ces lois. » D’une façon plus avancée sur ce sujet l’activiste partage également son témoignage vivant, montrant que plusieurs actions des communautés locales béninoises épuisent les ressources naturelles. Il donne l’exemple des chasseurs qui tuent les animaux sans aucune approbation des autorités gouvernementales, alors que l’article N°7 du décret N°2011-394 du 28 Mai 2011 les protège intégralement. L’application de cet article reste encore insuffisante, et parmi ces espèces intégralement protégées, on remarque que beaucoup sont encore exposées dans les marchés ou vendues au bord des routes, ce qui ne devrait pas être le cas.

À travers ces actions qui touchent à la destruction de la biodiversité, le Bénin, bien qu’acteur de l’élaboration des lois et des décrets, voit leur application se faire de manière superficielle. Dans ce travail d’investigation sur l’application des lois sur la restauration de la nature, nous nous sommes rapprochés de la journaliste environnementaliste Pulchérie ADJOHA qui, selon elle, le Bénin est très avancé en matière de législation et de conventions sur l’environnement  »Nous disposons de plusieurs lois, notamment sur la protection de l’environnement, les changements climatiques, et l’interdiction des sachets plastiques non biodégradables. Le Bénin est également signataire d’au moins 21 accords multilatéraux sur l’environnement. Cependant, le grand défi réside dans l’application de ces lois. Par exemple, la loi n°2017-39 du 26 décembre 2017, portant interdiction de la production, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Bénin, prévoit des peines d’amende et d’emprisonnement dans ses articles 12 à 17. Pourtant, les sachets plastiques continuent de courir les rues de Cotonou, et les vendeurs se multiplient. Au-delà des lois, nous disposons de plusieurs documents stratégiques pour lutter contre les changements climatiques et protéger l’environnement. Cependant, la mise en œuvre de ces stratégies progresse lentement. Si le Bénin parvient à appliquer toutes ces lois et stratégies politiques sur l’environnement, les défis environnementaux seraient considérablement réduits. Il faut reconnaître que ces lois et documents stratégiques nous positionnent sur la scène internationale et nous permettent d’accéder à certains avantages. Cependant, leur impact à  l’interne reste encore faible » comme l’indique ici Loi Cadre sur l’Environnement en République du Bénin

loi sur la restauration de la nature au Bénin
La loi sur la restauration de la nature au Bénin

La loi sur la restauration de la nature au Bénin représente une avancée significative dans la gestion durable des ressources naturelles. Elle offre un cadre solide pour la restauration des terres et des écosystèmes, tout en soutenant les communautés locales dans leur adaptation aux changements climatiques. Cependant, l’application de cette loi reste un défi majeur. Adopter des décrets et voter des lois est une étape importante, mais leur mise en œuvre nécessite des actions concrètes et des décisions pratiques. Il est crucial de susciter l’engagement des citoyens béninois, qui sont environ 12 millions, avec une jeunesse particulièrement engagée dans la lutte contre les changements climatiques. Pour que cette loi ait un impact réel, il est essentiel de renforcer la sensibilisation, d’améliorer la coordination entre les acteurs et de garantir un suivi rigoureux de son application.


Ciné-Débat : Une Célébration Inspirante du Martin Luther King Day

Le 28 août dernier, une initiative remarquable a réuni de jeunes acteurs du cinéma, des activistes et diverses personnalités pour célébrer le Martin Luther King Day. Cet événement marquait le 61ᵉ anniversaire du célèbre discours « I Have a Dream » prononcé par Martin Luther King Jr. devant plus d’un millier de personnes au pied du mémorial de Lincoln à Washington.

Ciné-Débat
Ciné-Débat, 61ème anniversaire-Martin Luther King Jr.

Le ciné-débat, organisé par ODD TV pour l’occasion, n’était pas seulement une célébration de la vie et des accomplissements de Martin Luther King Jr., mais aussi une plateforme pour explorer les liens profonds entre d’autres figures emblématiques des droits civiques, notamment Martin Luther King Jr. et Muhammad Ali. À travers la projection de deux films documentaires et des discussions animées, les participants ont pu découvrir les connexions personnelles et idéologiques qui unissaient ces deux leaders. Les jeunes acteurs du cinéma ont apporté une perspective fraîche et dynamique, partageant leurs réflexions sur l’impact durable des luttes pour les droits civiques. Les activistes présents ont souligné l’importance de continuer à se battre pour l’égalité et la justice, en s’inspirant des leçons tirées des vies de King et Ali.

Un moment marquant

Djomion Mignon, un jeune réalisateur béninois, a partagé ses impressions et félicité cette initiative, soulignant l’importance des séances d’information éducative pour la jeune génération. Il a exprimé sa compréhension du discours « I Have a Dream » de Martin Luther King, mentionnant la capacité du film à capturer l’essence du message de King. Cette initiative a été saluée pour son impact émotionnel.

ciné-débat
Ciné-débat organisé par Fiacre SOKPO & Habiba METOWANOU ALOHOUTADE, journaliste reporter d’images et réalisatrice documentaire.

Au cœur du ciné-débat, auquel plus d’une cinquantaine de jeunes ont assisté, figurait Anas SEKO, un jeune activiste climatique. Il a raconté son expérience personnelle de lutte contre la pollution environnementale, établissant un parallèle entre les défis actuels et ceux rencontrés par Martin Luther King. Son témoignage a rappelé à tous l’importance de la persévérance et de l’engagement. Il a également noté que c’était la première fois qu’il découvrait vraiment l’histoire de Martin Luther King, qui a profondément marqué le monde.

« Nous avons eu l’idée de mieux orienter les pensées des jeunes en partant de leurs engagements et de leurs initiatives personnelles, tout en restant une jeunesse capable de prendre le destin du monde en main. À travers ces films documentaires qui racontent le parcours de ces leaders mondiaux, les jeunes peuvent tirer de nombreuses leçons pour améliorer leurs propres parcours et mieux se positionner pour affronter les défis et les obstacles. C’est une initiative de ODD TV en collaboration avec Brussels Cafés. Mon collègue Fiacre SOKPO et moi avions été les organisateurs. Je suis ému de voir les jeunes de ma génération s’intéresser aux documentaires et à l’histoire » a déclaré Habiba Metowanou Alohoutade, journaliste reporter d’images, réalisatrice documentaire et organisatrice de ce ciné-débat.

Participant/Ciné-Débat ODD.TV Crédit : EmmanuelcodjoCodjo/ODD.TV

Une discussion animée a eu lieu sur les relations complexes entre Martin Luther King et Muhammad Ali

Les participants ont exploré comment leurs interactions ont influencé leurs parcours respectifs et ont tiré des leçons de leur collaboration et de leurs divergences. Ce ciné-débat s’est terminé par une session de quiz pour évaluer la compréhension des participants, avec des récompenses pour les bonnes réponses. Les réponses des participants ont été riches en conseils pratiques et en encouragements. Ces moments ont non seulement enrichi le débat, mais ont également renforcé le sentiment de communauté et d’engagement parmi les participants. C’était une soirée à la fois éducative et inspirante, qui a laissé une impression durable sur tous ceux qui y ont assisté. Cet événement a permis de rappeler que les combats pour les droits civiques ne sont pas seulement des chapitres de l’histoire, mais des sources d’inspiration pour les générations actuelles et futures. En mettant en lumière les liens et les valeurs partagées entre ces figures historiques, le ciné-débat a offert une occasion unique de réfléchir sur l’héritage de ces leaders et sur la manière dont leurs luttes peuvent guider nos actions aujourd’hui. 


L’IA : la meilleure alliée des fact-checkers

Le web, et plus encore les réseaux sociaux, ont démultiplié la création et la diffusion des fake news. L’IA, en particulier celle appliquée à l’analyse du langage naturel, peut aider à séparer le bon grain de l’ivraie. Cependant, l’humain doit rester dans la boucle.

https://www.pexels.com/fr-fr/
L’IA-la meilleure alliée des fact-checkers

Le volume d’informations produit sur Internet est colossal, et les réseaux sociaux ont accéléré la propagation de l’information. Il est inenvisageable, à grande échelle, de passer en revue toute l’information diffusée quotidiennement avec une approche purement manuelle. La difficulté risque de s’accentuer avec l’essor de techniques de génération de texte comme l’algorithme NLG GPT-4 développé par OpenAI. L’IA peut aider à repérer et catégoriser ces informations, identifier les sites de désinformation et les productions artificielles comme celles de GPT-4. Elle peut également faciliter le sourcing pour les journalistes.

L’IA peut être mise à contribution de plusieurs façons

Elle peut analyser le langage naturel pour évaluer la « qualité » du texte. Par exemple, le vocabulaire employé et les tournures de phrase peuvent fournir des indicateurs de vigilance (message aguicheur, tonalité provocante, etc). L’IA permet aussi de mesurer la répétition d’une même idée dans le texte ou de vérifier la présence de références à des sources (sans nécessairement attester de leur fiabilité). Ces approches conjointes facilitent l’attribution d’un score de confiance. Dans un registre différent, l’IA, dans ses applications statistiques, peut aussi aider à prioriser ce qui est le plus malsain en prenant en compte ce qui est le plus viral.

https://www.pexels.com/fr-fr/
l’IA/open source-fact checking

L’IA permet d’automatiser, sur des volumes importants, des tâches de vérification, l’objectif étant de concentrer les efforts humains sur ce qui est le plus prioritaire (exemple : le plus populaire, le plus néfaste). Ces technologies peuvent également servir dans une approche de fact-checking. L’extraction de données chiffrées dans des textes fonctionne bien. Il est ensuite aisé de comparer ces chiffres avec des bases de données. Malheureusement, il n’existe pas de base de faits universelle mise à jour en temps réel pour systématiser cette vérification, mais cette approche peut être efficace sur des périmètres plus restreints. Il est aussi possible de s’appuyer sur la presse traditionnelle pour vérifier des déclarations, en utilisant une liste de sources réputées fiables pour recouper les faits. L’IA peut grandement accélérer ce travail, comme pendant la dernière campagne électorale américaine, où de nombreux médias ont mis en place des services dédiés de fact-checking pour le grand public. Si l’apport de la technique est nécessaire, au vu des volumes et de la vitesse de diffusion, l’œil humain demeure indispensable dans cette démarche de fact-checking.

Les fact-checkers restent toujours moins vus et partagés que les fake news, mais ils gênent tout de même leur progression et sensibilisent le public à la nécessité de se méfier de ce qui circule sur Internet et les réseaux sociaux.


La prostitution « bizi » en ligne au Bénin

Les réseaux sociaux sont le moyen les plus efficaces pour passer rapidement un message, mais aussi pour élargir toute forme de business. La prostitution en fait partie.

Une étude ésotérique a prouvé que 60% des femmes/filles se jettent dans la prostitution. Ce sont des filles de moins de 20 ans et femmes de 40 ans au plus avec des enfants, tandis qu’environ 35% sont mariées mais séparées. « Je te présente mes prix pour éviter toute autre discussion parfois fâcheuse après. 1h = 5 000 ; 2h = 7 500 francs ; 3h = 10 000 francs ; la nuitée = 15 000 francs CFA. Je prends une avance de 2 000 francs pour garantir le programme. C’est ainsi que je fonctionne. » Ainsi se présente le tarif de prestation de Folakè, 26 ans, mère célibataire et travailleuse de sexe.

Tout comme Folakè, elles sont des milliers à avoir inondé la toile et à profiter de l’avancée technologique pour « moderniser » leur « profession ». Et cette nouvelle forme de prostitution virtuelle a occasionné le dépeuplement des lieux hots souvent connus dans la ville de Cotonou. Au quartier Vodjè, au carrefour Gbégamè et même au quartier Jonquet, lieu célèbre des travailleuses de sexe dans la ville de Cotonou, l’affluence est désormais moins. Les quelques rares retrouvées sont celles qui n’ont pas, en majorité, un téléphone Android pour mieux jouir des avantages technologiques.

Tarif du métier
Crédit : EmmanuelCodjo – WhatsApp emmanuelcodjo – Tarif du métier

Les réseaux sociaux et les groupes WhatsApp

Leur stratégie consiste à infiltrer les différents groupes (peu importe l’objectif de ces groupes) ou à en créer pour mieux les gérer. Une fois dans les groupes, soutient Achakè, une e-travailleuse de sexe, on scrute la liste des membres du groupe, on cible et on entame les échanges. Les premiers échanges situent déjà sur la personnalité. Si elle est du genre à accepter un tel service ou pas. Si favorable, on évolue dans la discussion et on conclut l’affaire. S’il est d’une conviction contraire, on abandonne l’échange aux premiers mots. En principe, une coach en cohésion familiale, elle affirme que, un tel développement du commerce de sexe sur les réseaux sociaux ne devrait plus surprendre aujourd’hui. Pour elle, tout se déroule sur le net et la prostitution s’est également octroyée sa part. Le simple fait de se cacher derrière un numéro et derrière son écran de téléphone permet à ces personnes, femmes comme hommes de tout âge, d’asseoir leur « commerce de sexe » qui est quand même une atteinte aux principes culturels du Bénin.

Selon un sociologue Béninois, c’est un désordre social et un drame culturel qu’il faut vite stopper. Même réaction chez l’un des juristes qui ajoute que la pratique porte atteinte à l’ordre public, à savoir la moralité publique et la dignité de la personne humaine. L’ordre social et les us et coutumes africains sont mis à l’épreuve car il est de tradition chez nous, que dans une relation sentimentale entre deux personnes, ce sont les personnes de sexes masculins qui font les premiers pas et non l’inverse. Et le sexe revêt toujours un caractère sacré, mais au moment où certains s’offusquent de cette pratique, d’autres s’en régalent et ne s’en privent aucunement. Selon un fonctionnaire d’État, il soutient que ces « travailleuses de sexe virtuelles » lui permettent de bénéficier des services d’une escorte girl à moindre coût. « Je me soulage, je m’évade et le stress est rangé de côté. Plus de bavardage, plus de protocoles. Tout est si pratique et rapide », argumente-t-il.

Le législateur béninois a pourtant mis les barrières

Aujourd’hui au Bénin, la prostitution en ligne est en plein boom. Difficile de savoir qui est qui et qui veut vraiment faire quoi. Et en l’état actuel des choses, ce sont les femmes qui, via les réseaux sociaux, harcèlent et proposent toutes sortes de clichés à des hommes qu’elles ne connaissent même pas parfois. Des actes et comportements qui, selon Trecia la religieuse, qu’il s’agit tout simplement d’une dévaluation accrue de la femme jadis considérée comme une minière d’or. Mais sur le plan juridique, les auteurs de ces actes encourent de lourdes peines au regard des dispositions législatives en vigueur en République du Bénin. Le Code pénal béninois en ses articles 988-989 qualifient ces comportements de racolage et d’atteinte à l’hygiène ou de prostitution. Et l’article 988 et suivants, définissent les peines allant de six mois d’emprisonnement à cinq ans, d’une amende selon les faits et la confiscation même de certains objets à ce sujet.

C’est le code du numérique en République du Bénin qui réprime sévèrement un tel acte. L’article 524 de la loi N° 2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin dispose que « les agressions sexuelles autres que le viol sont punies de dix (10) ans d’emprisonnement et vingt-cinq millions (25 000 000) de francs CFA d’amende lorsque la victime a été mise en contact avec l’auteur des faits au moyen d’un ou sur un réseau de communication électronique ou un système informatique ». Une disposition qui semble ne pas émousser les ardeurs des auteurs qui soutiennent être en phase avec les exigences de leur génération.

L’impuissance de la brigade des mœurs

Au-delà des textes déjà en vigueur, les dirigeants béninois, soucieux de la préservation des valeurs culturelles et cultuelles du pays, ont mis en place une brigade des mœurs. Animée par des agents hautement qualifiés et déterminés pour la cause, cette brigade lutte contre toute pratique qui va à l’encontre des mœurs. Elle est donc « le gardien des mœurs » et est qualifiée pour réprimer les auteurs et actes de la prostitution virtuelle. Mais si les attributs de cette brigade sont bien clairs, elle manque cruellement de moyens adéquats pour mener à bien sa mission. Et pour le commandant adjoint de cette brigade, le personnel, bien que qualifié, est bien impuissant face à l’avancée de cette forme de prostitution dans le pays. « Nous n’avons pas les moyens informatiques et électroniques adéquats. Nous nous rabattons parfois sur les opérateurs GSM et la collaboration avec l’ARCEP n’est pas aussi effective comme on l’aurait souhaité. » suivant les propos du commandant adjoint, des plaintes des personnes harcelées par moyens électroniques. Mais, assure-t-il, les rares cas qui sont signalés connaissent la procédure normale jusqu’à la présentation des présumés auteurs devant le procureur.

Le numérique a profondément transformé de nombreux aspects de la société, y compris des activités illicites comme la prostitution. Au Bénin, comme dans d’autres pays, l’usage des technologies numériques a facilité certaines pratiques liées à la prostitution, qui est en pleine expansion dans le pays. Cependant, plusieurs défis doivent être relevés pour réguler et lutter contre ces pratiques. Cela nécessite des outils de gestion et de régulation du numérique pour identifier et démanteler les réseaux impliqués.

La protection des victimes est également cruciale. Il est essentiel de mettre en place des mesures pour protéger les victimes de l’exploitation sexuelle en ligne et leur offrir des voies de sortie et de soutien. La pratique évolue rapidement via les réseaux sociaux, ce qui affecte l’éducation des enfants et compromet leur avenir.


Warriors Chill : Une Initiative Culturelle pour l’Engagement des Femmes et de la Jeunesse Béninoise

L’initiative Warriors Chill, organisée par Kiawo Bénin, a récemment mis en lumière l’engagement des femmes et de la jeunesse africaine, en particulier du Bénin, autour du thème crucial : « Quelle est la place de la confiance en soi dans l’atteinte de ces objectifs ? ». Cet événement a rassemblé plus de 100 jeunes Béninois ainsi que des personnalités féminines influentes du Bénin et du Togo, créant un espace de dialogue et de célébration culturelle.

Crédit : Emmanuel Codjo - Warrios Chill/kiawo Bénin
Crédit : Emmanuel Codjo – Warrios Chill/kiawo Bénin

La journée a débuté par un panel de discussion où les intervenantes ont partagé leurs expériences et perspectives sur l’importance de la confiance en soi pour atteindre ses objectifs. Les discussions ont mis en avant des témoignages inspirants de femmes leaders qui ont surmonté divers obstacles grâce à leur détermination et leur confiance en elles. Selon Elisabeth APAMPA, présentatrice, journaliste et entrepreneure togolaise, « la confiance en soi en tant que jeune femme est une clé vers un succès élevé. Notre confiance devrait se baser sur des informations vérifiées, qu’elles proviennent des réseaux sociaux ou non. L’investigation est une priorité pour tous. » Elle a également précisé que le manque de confiance en soi est un échec en soi et qu’il faut éviter au maximum les actualités des réseaux sociaux, surtout les Bad Buzz. L’événement a plongé les participants dans un univers où la confiance en soi est primordiale en toutes circonstances. L’influenceuse béninoise Esther ZOUMENOU a ajouté des conseils aux jeunes participants, les encourageant à aimer ce qu’ils font et à ne pas envier ce que font les autres. Elle a continué en encourageant les jeunes qui manquent de confiance en eux à persévérer pour atteindre leurs objectifs. Cette initiative de Kiawo Bénin met également en lumière les actions de ces femmes vaillantes et leur savoir-faire. Parmi elles, Valdye GBAGUIDI, créatrice de contenu, a partagé ses expériences et connaissances autour du thème, ainsi que la diva béninoise Odette SAVI, personnalité publique et CEO de LIFESURPRISE.

Crédit : Emmanuel Codjo - Warrios Chill/kiawo Bénin
Crédit : Emmanuel Codjo – Warrios Chill/kiawo Bénin

L’événement s’est conclu par une soirée culturelle et d’animation, célébrant les femmes africaines et leur contribution à la société. Cette soirée a été marquée par des performances artistiques, des danses traditionnelles et des chants, créant une atmosphère festive et solidaire. Cette célébration faisait écho à la première édition de « Africa Night Queen », organisée lors de la Journée Internationale des Africains, soulignant l’importance de la culture et de l’unité africaine. À mi-événement, Bellerose LANGANFIN, l’organisatrice de cet événement, s’est exprimée à votre micro : « C’est suite à la réussite de l’Africa Queen Night, que nous avons organisée à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme Africaine, que cette initiative nous est venue. J’ai reçu beaucoup de retours positifs et j’ai surtout compris que notre jeunesse a besoin de plus de moments d’échanges, de réseautage et de divertissement comme celui-ci. D’où le Warrior Chill. À travers ce Chill, nous avons offert aux jeunes ce que nous aurions aimé avoir. Nous sommes ravis de compter parmi nous toutes ces influenceuses qui ont accepté de nous soutenir à cœur ouvert. »

Crédit : Emmanuel Codjo - Warrios Chill/kiawo Bénin
Crédit : Emmanuel Codjo – Warrios Chill/kiawo Bénin

Kiawo Bénin, en tant que plateforme de promotion de la culture et du tourisme béninois, continue de jouer un rôle crucial dans la valorisation des talents locaux et la promotion de l’autonomisation des femmes et des jeunes. Warriors Chill est un exemple inspirant de la manière dont la confiance en soi peut être cultivée et célébrée pour atteindre des objectifs ambitieux et contribuer au développement de la société africaine. Il est important de noter que les jeunes participants ont eu l’occasion d’interagir directement avec ces modèles, renforçant ainsi leur propre confiance et leur motivation à poursuivre leurs rêves. 


Cotonou accueillera la sixième consultation régionale de la CEDEAO (Indh)

Treize pays de la Cedeao et du Sahel ont rendez-vous à Cotonou du 27 au 29 août prochain pour les assises de la sixième Consultation régionale des Institutions nationales des droits de l’Homme (Indh). Une rencontre majeure dont les principales articulations ont été dévoilées aux médias, jeudi 22 août, par la présidente intérimaire de la Commission béninoise des droits de l’Homme (Cbdh).

L'événement mettra l'accent sur le rôle des initiatives de développement humain (Indh) dans la promotion de la paix, de la sécurité et du développement durable en Afrique de l'Ouest. Au cours de cette consultation, plusieurs communications aborderont des thèmes tels que les droits des enfants déplacés internes et l'accès à l'éducation. Cela démontre une prise en compte significative des jeunes dans les discussions.
Crédit : Emmanuel CODJO – Mm. Sidikatou Adamon Houédété/Rencontre périodique des Indh de la Cedeao et du Sahel à Cotonou

La sixième consultation régionale des Institutions nationales des droits de l’Homme (Indh) de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel se tiendra en présentiel à Cotonou avec la possibilité de participation virtuelle pour certaines parties prenantes. Le thème retenu est intitulé « Le rôle des institutions nationales des droits de l’Homme dans la promotion d’une paix, d’une sécurité et d’un développement durables en Afrique de l’Ouest ». Elle se tient du 27 au 29 août. Y sont attendus les représentants du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée-Bissau, du Libéria, du Mali, de la Mauritanie, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Togo, ainsi que des représentants de la Commission de la Cedeao, du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, du bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, des délégués des organisations de la société civile béninoise.

Cinq thèmes seront débattus à l’occasion. Ils ont été présentés, jeudi 22 août à l’occasion d’une conférence de presse, par Sidikatou Adamon Houédété, vice-présidente et présidente par intérim de la Cbdh. Les trois jours de cette consultation évoqueront donc des thématiques comme « Migration et déplacement interne», « Les Indh et droit des enfants déplacés internes à l’éducation», « Les Indh et insécurité croissante », « Consolidation de la démocratie et respect de l’Etat de droit » et enfin « Les Indh face aux entreprises et les droits de l’Homme». Après Abidjan et Banjul, Cotonou s’honore d’accueillir « ces importantes assises régionales» avec pour objectif d’examiner les possibilités d’élargissement de la coopération régionale en vue de renforcer la mise en œuvre des stratégies nationales et régionales pour la promotion et la protection des droits de l’Homme et de contribuer aussi bien à la paix qu’à la sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Il est aussi attendu d’eux d’explorer des approches novatrices du droit à l’éducation, en particulier pour les enfants dans des milieux de déplacés internes, d’examiner et d’identifier des opportunités stratégiques pour les Indh, d’élargir leur cercle de collaboration avec les acteurs pertinents dont la société civile, les institutions étatiques, afin de contribuer davantage à la consolidation de la démocratie, à l’indépendance de la justice et au respect de l’Etat de droit dans notre sous-région. Autres objectifs, accroître la capacité des Indh à plaider en faveur d’une approche fondée sur les droits de l’Homme et à l’appliquer à la migration tout en identifiant des moyens concrets de contribuer à la mise en œuvre, au suivi et à l’examen du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.

Consultation régionale des Institutions nationales des droits de l'Homme (Indh)
Mm. Sidikatou Adamon Houédété/Conférence de presse de Indh à Cotonou

Promotion et protection à tout prix

Le renforcement des capacités des Indh à collaborer pour une approche fondée sur les droits de l’Homme dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent sera également au cœur des échanges et travaux de Cotonou, a expliqué la présidente intérimaire. Aussi, rappelle-t-elle à ces institutions qu’elles sont appelées à jouer un rôle important dans la promotion et la protection des droits de l’Homme en général, et plus particulièrement dans le suivi de la mise en œuvre de l’agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable et de l’agenda 2063 de l’Union africaine, comme en témoignent les déclarations de Mérida, de Kigali, de Marrakech et de Harare. « Au cours des dernières décennies, les institutions nationales des droits de l’Homme de l’Afrique de l’Ouest ont continué de contribuer considérablement à la vie de leurs pays respectifs dans les domaines du renforcement du respect des droits de l’Homme et de l’Etat de droit qui occupent une place de choix dans la promotion de la paix et de la sécurité aux niveaux national et régional», rappelle-t-elle. Par exemple, elles ont joué un rôle important dans la promotion des processus électoraux pacifiques, transparents et inclusifs.

Malgré « des progrès encourageants », souligne Sidikatou Adamon Houédété, le fonctionnement et l’efficacité de nombreuses Indh de la sous-région continuent d’être éprouvés. « Il se pose des problèmes entre autres en termes de manque d’indépendance et de financements adéquats, de lacunes institutionnelles et organisationnelles et, dans certains cas, de fermeture complète, comme il a été donné de constater malheureusement dans certains pays », déplore-t-elle. Autant de préoccupations que se propose d’aborder la consultation de Cotonou. Une rencontre dont les retombées importent pour l’ensemble des commissaires du Bénin. Ceux présents à la conférence de presse se sont voulu incisifs à ce propos.

La sixième Consultation régionale a-t-elle pris en compte la jeunesse

L’événement mettra l’accent sur le rôle des initiatives de développement humain (Indh) dans la promotion de la paix, de la sécurité et du développement durable en Afrique de l’Ouest. Au coeur de cette consultation, plusieurs communications aborderont des thèmes tels que les droits des enfants déplacés internes et l’accès à l’éducation. Cela démontre une prise en compte significative des jeunes dans les discussions.