emmanuelcodjo

Le Festival des Masques de Porto-Novo : Une Célébration de la Culture et des Traditions Béninoises

Du 2 au 4 août 2024, Porto-Novo, la capitale du Bénin, vibrera au rythme du Festival des Masques. Cet événement culturel majeur, qui succède au Festival international de Porto-Novo, promet d’être une célébration inoubliable des traditions et de l’art béninois.

Cérémonie du lancement officiel du festival des masques de Porto-Novo

Le festival durera trois jours avec un programme pendant trois jours, les visiteurs auront l’occasion d’assister à des processions de masques sacrés et profanes, non seulement du Bénin mais aussi du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Les soirées seront animées par des concerts d’artistes renommés, et le village du festival proposera des stands d’artisanat et de gastronomie. Un colloque scientifique sur le thème « Les traces du Vodun dans les arts et cultures des sociétés post-esclavage » se tiendra également, réunissant des experts internationaux pour des discussions enrichissantes.

Le Festival des Masques de Porto-Novo

Les Masques de Porto-Novo du Bénin

Pour en savoir plus sur les coulisses de cet événement, nous avons rencontré quelques-uns des principaux organisateurs.

Écric Folly Totah, directeur de cabinet du ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, nous a confié « Le Festival des Masques de Porto-Novo est un concept repensé pour dynamiser l’événement et lui donner une dimension internationale. Nous voulons que ce festival soit une vitrine de notre riche patrimoine culturel. »

Présidence de la Republique du Bénin-Charlemagne Yankoty, maire de Porto-Novo

Charlemagne Yankoty, maire de Porto-Novo, a ajouté « En mettant en lumière les masques, symboles puissants de notre patrimoine, nous offrons à ce festival une identité forte qui reflète la richesse culturelle de notre pays. C’est aussi une opportunité pour renforcer l’attractivité touristique de Porto-Novo. »

Le Festival des Masques de Porto-Novo autrefois FIP-Festival Internationnal de Portono-novo, est plus qu’un simple événement culturel. C’est une immersion dans l’histoire et les traditions du Bénin, une occasion de découvrir la diversité et la richesse des cultures africaines. Que vous soyez passionné de culture, amateur d’art ou simplement curieux, ce festival est un rendez-vous à ne pas manquer. Préparez-vous à vivre des moments inoubliables et à découvrir des facettes méconnues de la culture béninoise. Rendez-vous à Porto-Novo du 2 au 4 août pour célébrer ensemble le Festival des Masques !


La LCOY19 Bénin : Un Rassemblement pour le Climat

La Conférence Nationale des Jeunes sur les Changements Climatiques (LCOY19 Bénin) a ouvert ses portes dans la ville historique de Kétou, au Bénin. Cet événement a atteint son apogée le 25 juillet et s’est poursuivi jusqu’au 27 juillet 2024, rassemblant des jeunes activistes, des femmes engagées et des acteurs de la lutte contre le changement climatique.

cérémonie d’ouverture de la LCOY19 BÉNIN à Kétou / crédit : emmanuelcodjo

La cérémonie d’ouverture a été marquée par des discours inspirants, des ateliers interactifs et des rencontres entre les participants. Il est important de souligner que les objectifs et les principales thématiques de la LCOY19 Bénin étaient de renforcer les capacités des jeunes et de promouvoir leur autonomisation en matière d’adaptation climatique. Les participants ont collaboré pour élaborer un document de propositions stratégiques visant à relever les défis climatiques.

La conférence nationale des jeunes sur les changements climatiques a également été marquée par les discours d’ouverture des représentants du gouvernement, tels que le Directeur départemental du cadre de vie et du développement durable, ainsi que la représentante de l’ambassade de France. De plus, des jeunes activistes ont partagé leurs perspectives sur l’urgence climatique et l’importance de l’action collective.

Un événement inclusif

Au cœur de cet événement, non seulement les jeunes Béninois étaient présents, mais aussi des jeunes d’autres pays voisins du Bénin, tels que les activistes ivoiriens et gabonais. Paul TOUKOUROU, reporter de Libreville/Port Gentil, était fier d’avoir l’opportunité de porter la voix des jeunes et des femmes de Port Gentil. Plusieurs ateliers thématiques ont été initiés pour les participants, abordant des sujets tels que l’agriculture durable, la gestion des déchets, les énergies renouvelables et l’adaptation aux changements climatiques. La LCOY19 Bénin a également offert une plateforme de mise en réseau, permettant aux jeunes de se connecter avec d’autres acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique.

19eme conférence nationale des jeunes sur le changement climatique-LCOY19BENIN / crédit : emmanuelcodjo

Perspectives pour l’avenir

La LCOY19 Bénin témoigne de l’engagement des jeunes Béninois en faveur d’un succès durable et équitable, visant à trouver des solutions concrètes pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD13). Cependant, ce n’est qu’un début. Les jeunes du Bénin sont plus déterminés que jamais à agir pour le climat et à contribuer à un avenir durable. Pour plus d’informations sur la LCOY19 Bénin, vous pouvez visiter le site officiel https://www.lcoybenin.futureforfuture.org/ N’oublions pas que chaque action compte dans la lutte contre le changement climatique.


100 Jeunes Béninois outillés sur l’Urgence Climatique par Climate Clock Bénin

Le 20 juillet 2024, l’Université d’Abomey-Calavi a accueilli une conférence majeure sur l’urgence climatique, organisée par Climate Clock Bénin. Cet événement, en prélude à la Journée Internationale de l’Urgence Climatique, a rassemblé des experts, des jeunes et des militants pour discuter des défis et des solutions face au changement climatique.

Jeunes Béninois outillés sur l'Urgence Climatique
Crédit EmmanuelCodjo, 100 Jeunes Béninois outillés sur l’Urgence Climatique

La conférence a mis en avant des solutions concrètes telles que la transition vers 100 % d’énergies renouvelables, la protection des terres indigènes et la parité de genre. Les participants ont été encouragés à agir immédiatement pour éviter des catastrophes climatiques futures. Crispus Gandaho, ingénieur forestier et membre organisateur, a souligné l’importance des énergies renouvelables et la nécessité de désinvestir des combustibles fossiles. Ghislain Mahouton, adjoint responsable du bureau d’organisation, a rappelé que les énergies fossiles sont responsables de 75 % des émissions de gaz à effet de serre.

Geneviève OUMBOUKE/sociale Media Climate Clock Benin

Après cette conférence, une marche parcifique en a cloturée. Nous retrouvons ici Genvève OUMBOUKE la sociale Media Climate Clock Bénin qui s’exprime ”La conférence des jeunes sur les énergies renouvelables dans le cadre de la journée internationale de l’urgence climatique fut une réussite. Un pari gagné. Nous avons eu la participation de plus de 70 jeunes venant de différentes communes du Bénin. À travers cette activité, nous avons renforcé les capacités des uns et des autres sur la sensibilisation et l’action en faveur des énergies renouvelables pour lutter contre le changement climatique. Nous disons merci aux partenaires qui nous ont soutenu : NABEN ONG, JVE BENIN, aux personnes ressources également aux intervenants du panel. Un grand merci au Ministère du cadre de vie en charge des transports et du développement durable à travers le DGEC. #ActInTime”

Former et informer les jeunes sur l’urgence climatique est crucial

Cet événement a renforcé l’engagement de la communauté béninoise à lutter contre le réchauffement climatique et à promouvoir un développement durable et équitable. La jeunesse est la force la plus puissante pour bâtir une planète vivable et durable. Ils doivent être éduqués, formés et soutenus pour construire l’avenir du monde. Le gouvernement et les organisations de la société civile (OSC) doivent soutenir les initiatives telles que celles de Climate Clock Bénin. La sensibilisation et la conscience des jeunes sont essentielles, car ils sont les leaders de demain. En les éduquant sur les enjeux climatiques, on les rend conscients des défis environnementaux actuels et futurs. Cela les aide à comprendre l’importance de la protection de l’environnement et les incite à adopter des comportements plus durables. La mobilisation et l’action des jeunes sont également cruciales. Ils ont le pouvoir de mobiliser leurs pairs et de mener des actions collectives. Des initiatives comme les grèves pour le climat montrent comment les jeunes peuvent influencer les politiques et les décisions à grande échelle.

L’innovation et les solutions concrètes sont encore trop rares. En étant bien informés, les jeunes peuvent contribuer à l’innovation et à la recherche de solutions pour atténuer les effets du changement climatique. Cela leur donne l’opportunité de s’engager dans des projets scientifiques, technologiques ou communautaires qui visent à réduire l’empreinte carbone et à promouvoir des pratiques durables. Aujourd’hui, l’éducation climatique doit être renforcée pour permettre aux jeunes de développer les compétences et les connaissances nécessaires pour s’adapter aux conditions climatiques changeantes. Cela inclut la compréhension des risques et des mesures à prendre pour renforcer la résilience face aux événements climatiques extrêmes. Informer les jeunes sur les impacts inégaux du changement climatique sur différentes populations les sensibilise aux questions de justice climatique. Cela les encourage à défendre des politiques équitables qui protègent les communautés les plus vulnérables.


Climat : les Jeunes du Bénin se Mobilisent pour la LCOY19 en prélude à la COP29

Cotonou, le 19 Juillet 2024 – Le Consortium composé de l’ONG Future for Future, l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement, l’ONG Sud Nord Actions, la Plateforme des Jeunes Africains pour le Financement de l’Adaptation Climatique et la Coalition des Jeunes pour l’Adaptation Climatique, avec le soutien de sponsors tels que l’Ambassade de France au Bénin, le projet PACO de la GIZ, le programme BENKADI, Think IT Global, ainsi que des partenaires institutionnels comme le Ministère du Cadre de Vie et des Transports en charge du Développement (MCVT), les Mairies de Pobè et Kétou, et d’autres partenaires, était fier d’annoncer la tenue de la Conférence Nationale des Jeunes sur les Changements Climatiques (LCOY Bénin 2024).

Crédit photo: emmanuelcodjo, Annonce de la LCOY Bénin 2024 à travers une conférence de presse ce 19 Juillet 2024

Cet événement d’envergure nationale, accrédité par YOUNGO (la circonscription des jeunes auprès de la CCNUCC), se déroulera au Bénin du 25 au 27 juillet 2024 dans la ville de Kétou, sous le thème “Jeunes, Femmes, Adaptation et Résilience aux Changements Climatiques”.

Crédit photo : emmanuelcodjo. Cette conférence de presse a été marquée par la présence de plusieurs activistes climatiques et de journalistes spécialisés dans les questions environnementales.

L’édition 2024 de la LCOY au Bénin, en prélude à la 29ème Conférence des Parties (COP 29), se veut être une plateforme de renforcement des capacités et d’engagement pour ces groupes cibles. Cette conférence est une reconnaissance du rôle crucial des jeunes et des femmes dans la mise en œuvre de stratégies d’adaptation et de résilience climatique. Le continent africain, bien que contribuant faiblement aux émissions de gaz à effet de serre, est l’un des plus vulnérables aux effets du changement climatique. Les sécheresses, les inondations, les tempêtes plus intenses et l’augmentation des maladies vectorielles sont autant de défis qui nécessitent des réponses adaptées et résilientes. Les jeunes et les femmes, de par leur sensibilité aux enjeux environnementaux et leur capacité de mobilisation, sont des acteurs essentiels dans cette lutte.

Cette 19ᵉ conférence se fixe 4 objectifs, dont le premier est de promouvoir la participation active des jeunes et des femmes aux processus de la CCNUCC. Le deuxième est d’élaborer des propositions stratégiques et des recommandations sur des thématiques clés telles que l’autonomisation climatique, l’adaptation et la résilience, la technologie et le climat, et le genre et les changements climatiques. Le troisième est de consulter les organisations de la société civile (OSC) sur les meilleures pratiques d’adaptation et de gestion durable des terres. Enfin, le dernier objectif est de préparer une déclaration pré-COP 29 des jeunes et des femmes. Au cours de cette conférence, les 100 jeunes sélectionnés bénéficieront d’un programme très riche qui se déroulera sur trois jours, avec des sessions de formation, des panels de haut niveau, des ateliers de compétences en communication et plaidoyer, des dialogues ouverts avec les OSC, des visites de sites, et des activités de reboisement.

Que peut-on retenir de la situation du changement climatique au Bénin

Le Bénin est particulièrelement vulnérable aux effet du changement climatique. Les temperatures ces derniers mois on augmenté de 2,6°C voir 3,27°C d’ou une avancée d’une charleurs astroce. Mais les principaux risques inclent la secheresse, les inondations et les chnagements climatiques dans les regimes de précipitations. Ces phénomènes affectent gravement l’agriculture, la sécurité alimentaire et les ressources en eaux exacerbant la pauvreté et les inégalités. Comment un pays comme le Bénin peut-il disposer de la deuxième vallée la plus riche au monde et peut-être confronté à d’énorme problèmes. Alors le gouvernement Béninois, avec le soutien d’organisation internationale comme PNUD, met en oeuvre des stratégies d’adaptation pour attenuer ces impacts. Cependant les défis restent nombreux, notament en termes de gestion de risques climatiques et de renforcement des capacités. C’est pourquoi il est important de souligner la tenue de la LCOY19 au Bénin qui aura lieu à Kétou fait preuve de la contribution des jeunes à trouver des solutions conrètes mais également d’accompagner le gouvernement dans ces actions ce qui est d’ailleurs l’objet de l’ambassade de France au Bénin, La GIZ à travers le projet PACO, THINK IT GBLOBAL et BENKADI envers la LCOY19 BENIN.


Fact Checking : identifier la source d’information sur le web

Avec l’expansion d’Internet et des technologies de l’information et de la communication, les informations circulent de plus en plus rapidement. Parmi les millions de données qui sont en circulation, il est parfois difficile de distinguer le vrai du faux. Comment faire la part des choses ? Comment rester vigilant face aux réseaux sociaux ?

L’information à l’ère des reseau sociau

La fiabilité d’Internet est souvent remise en question pour de nombreuses raisons. L’une d’entre elles est le fait que n’importe qui peut publier une opinion personnelle sur n’importe quel sujet. Toutefois, on peut tout de même avancer qu’il existe diverses sources d’informations fiables sur Internet. Il est essentiel de ne pas qualifier de fausse une source d’information simplement parce qu’elle ne partage pas le même point de vue que d’autres. Le plus important est d’apprendre à discerner les sources pertinentes de celles qui ne le sont pas.

Vérifier la véracité des informations sur internet

Voici quelques astuces pour vous aider à trouver des sources d’informations fiables sur internet.

Vérifier le nom de domaine du site internet Regardez bien les trois lettres à la fin du nom de domaine du site. Vous verrez par exemple : « .edu » (éducatif), « .gov » (gouvernement), « com » (commercial) ou encore « .org » (à but non lucratif). En général, les sites web se terminant par « .edu » et « .gov » sont crédibles. Mais restez quand même vigilant, afin d’éviter les sites qui les utilisent pour tenter de tromper les internautes. Les sites internet à but non lucratif (.org) peuvent également contenir des informations fiables. Toutefois, prenez votre temps pour examiner leur contenu et faire une vérification croisée avec d’autres sites. Quant aux sites web commerciaux, tels que ceux d’organismes de presse réputés ou les blogs, ils peuvent également être de bons réservoirs d’information. Mais de préférence faite de la recherche croisée, parce qu’ils pourraient ne pas être neutres.

Vérifier la véracité des informations sur internet : comment s’y prendre ?

Vérifier la date de l’information

Une autre astuce pratique consiste à regarder la date de publication, de même que les dates attachées aux études et aux sources présentes dans un article. A titre d’illustration, si un article cite une étude réalisée il y a 10 ans, cela remet en question la fiabilité de l’information. C’est particulièrement le cas s’il existe des études plus récentes disponibles sur le sujet traité.
Une autre bonne indication qu’un article en ligne n’est pas fiable est la présence dans son contenu de liens cassés, ou brisés redirigeant vers une page d’erreur. De nombreux articles de sites Web incluent des liens sur lesquels les visiteurs peuvent cliquer pour plus d’informations. Si ces liens ne mènent nulle part, il y a de fortes chances que l’article soit ancien. En outre, un site web de qualité aura un webmaster qui prendra le temps de maintenir à jour les liens et le contenu.

Classification des sources

-Les articles de magazines, des contenus et articles de journaux de journaux bien établis : ils sont écrits pour le grand public par des auteurs ou des journalistes qui se sont basés sur des sources fiables et contrôlés par un éditeur.
-Les articles d’auteurs ou journalistes qui font partie du personnel d’une agence de presse respectée ou qui sont reconnus comme des experts en la matière.
-Les articles ou livres commerciaux ou professionnels : ils sont écrits par des spécialistes dans leur domaine pour transmettre des informations axées sur la pratique. 
-Articles ou études scientifiques évalués par des pairs : ils sont écrits par des chercheurs pour des étudiants et d’autres chercheurs.

Avant de vous baser sur les informations diffusées par un site, il est important de prendre en compte certains points. Dans un premier temps, il est conseillé de consulter la page « À propos » du site où vous trouverez les informations. Cela vous permet d’avoir une idée sur le type de site où vous prenez les informations. D’une manière générale, une information peut se présenter sous différentes formes. Il existe, par exemple, des informations orales, des informations écrites, des informations visuelles, des informations audiovisuelles, des informations quantitatives et des informations qualitatives. Une information doit être un outil de prise de décision. C’est bien pour cette raison qu’elle se doit d’être fiable, pertinente, non redondante, mais aussi accessible. 
Outre les sites internet, les réseaux sociaux constituent aussi des plateformes où l’information est plus virale. Avant de les partager ou bien de prendre des décisions y afférant, il est conseillé de vérifier si l’information est vraie ou fausse. Pour y arriver, plusieurs étapes sont à suivre. Vous devez, par exemple, identifier l’auteur de la publication. S’il s’agit d’un média connu, d’une personnalité publique, vous avez l’assurance que l’information est fondée. Sachez toutefois que de faux profils peuvent usurper leurs identités. Si l’auteur est un inconnu ou bien si l’information provient d’un site inconnu, pensez à bien vérifier s’il s’agit d’une information ou non. Sur les réseaux sociaux, il est aussi recommandé de vérifier la date de l’information. En effet, il arrive que les informations « remontent » lorsqu’elles sont très partagées


65e Sommet de la CEDEAO : le Président du Nigeria appelle à renforcer la Force en attente

Le dimanche 7 juillet 2024 s’est tenu le 65e Sommet de la CEDEAO à Abuja, au Nigeria. Ce sommet historique a marqué la présence du vice-Président de la République de Côte d’Ivoire, M. Tiémoko Meyliet Koné, représentant le Chef de l’État, S.E.M. Alassane Ouattara , ainsi que du ministre des Affaires étrangères du Bénin, S.E. Olushegun Adjadi Bakari.

Lors de ce sommet, divers sujets importants ont été abordés, notamment des questions administratives, financières, humanitaires, de paix et de sécurité, ainsi que les transitions politiques dans la sous-région ouest-africaine. Les développements au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), formée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ont également été discutés.

CEDEAO à Abuja le 24 février 2024 © CEDEAO

La cérémonie d’ouverture a été marquée par les allocutions des hauts dignitaires, dont le Président de la Commission de la CEDEAO, S.E.M. Omar Alieu TURAY, et le Président en exercice de la CEDEAO, S.E.M. Ahmed Bola TINUBU. Ce dernier a exprimé ses préoccupations concernant les défis sécuritaires croissants dans la région, notamment la recrudescence des attaques djihadistes, du terrorisme et des extrémismes violents. Il a exhorté ses homologues à renforcer la Force en Attente de la CEDEAO (FAC) en augmentant ses capacités techniques et financières. M. Omar TURAY et Dr. Leonardo SIMÃO ont souligné les graves conséquences des actions des dirigeants de l’AES sur leurs populations et sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, tout en affirmant que la CEDEAO reste ouverte pour renforcer les liens économiques et sociaux entre ses 400 millions de consommateurs. Notons que M. TURAY a déploré la survenance de ces crises alors que la CEDEAO s’apprête à célébrer ses 50 ans en 2025, après avoir été créée le 28 mai 1975 à Lagos, au Nigeria. Après la cérémonie d’ouverture, les Chefs d’État et de Gouvernement se sont réunis à huis clos, et S.E.M. Ahmed Bola TINUBU a été reconduit pour un nouveau mandat en tant que Président en exercice de la CEDEAO.

L’Alliance des États du Sahel (AES), une force tournante

L’AES représente un tournant décisif dans la lutte contre le terrorisme dans la région. Au-delà des ambitions du G5 Sahel, l’AES coordonnera non seulement les efforts militaires, mais aussi économiques, pour assurer la défense collective des populations de ces États. Cependant, la politique africaine reste un jeu d’intérêt individuel, ce qui devrait normalement être commun pour un Afrique durable avec des dirigeants ouverts.

Quelle réaction de la France ?

La France réagit de manière complexe à l’initiative de l’Alliance des États du Sahel (AES). D’une part, elle exprime des préoccupations concernant la fragmentation des efforts régionaux et la concurrence avec la CEDEAO. D’autre part, elle reconnaît la nécessité pour les pays sahéliens de renforcer leur coopération face aux défis sécuritaires communs. L’impact géopolitique de cette alliance a également eu des conséquences sur les opérations d’Air France-KLM, entraînant des coûts exceptionnels pour la compagnie aérienne. La France suit de près cette évolution, mais les opinions divergent quant à son soutien ou à ses réserves.


Le «fon» figure désormais dans Google Traduction, un réel progrès pour le Bénin

À l’approche de l’agenda 2030, la diversité culturelle des langues locales n’est plus à démontrer. Au Bénin, anciennement appelé Dahomey, le fon est au cœur de l’identité culturelle de la population dahoméenne, l’une des principales ethnies du pays. Cette langue est la plus parlée sur tout le territoire national et même à l’extérieur, par exemple au Nigéria et au Togo. Elle figure parmi les 110 langues prises en charge par les moteurs de traduction de Google. Abdoulaye Diack, responsable de programme chez Google IA à Accra, au Ghana, nous parle de l’expansion de la langue fongbé.

La langue Locale  »fon » du Benin figure dans Google Traduction

Le «fongbé» ou encore le «fon» avec sa syntaxe suivant l’ordre sujet-verbe-objet continue toujours d’impacter la société béninoise. Ce 5 juillet 2024, j’ai eu la chance d’avoir un entretien exclusif avec Abdoulaye Diack, responsable de programme chez Google IA à Accra.

Mondoblogueur-RFI : le fongbé du Bénin figure aujourd’hui dans Google traduction, qu’est-ce qui a suscité cet ajout ?

« Cette approche est partie d’une observation, mais je dois revenir sur l’historique et dire qu’en 2022, le responsable scientifique de Google AI, Jeff Dean, a éclairé l’initiative de traduire plus de 1000 langues, les plus parlées au monde. Cela devrait être possible grâce à l’IA. L’ajout du fongbé, la plus parlée au sud Bénin, est important, surtout lorsque l’on tient compte des collaborations que nous avions eues avec le Béninois Bonaventure DOSSOU, chercheur et dont les travaux ont porté sur les domaines de modèles de langage multilingue. Nous avions identifié une avancée parmi tant d’autres au Bénin, celle du fongbé mais également celle du système NLP (Natural Language Processing), un système de traitement automatique du langage naturel. Il faut souligner que NLP et ML ont le potentiel de révolutionner la communication et la compréhension en Afrique, mais que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour surmonter les défis liés à la diversité et à l’exactitude de la langue fongbé. »

Abdoulaye Diack, responsable de programme chez Google IA à Accra / Crédit : Abdoulaye Diack

Mondoblogueur-RFI : Monsieur Abdoulaye, bien qu’il reste beaucoup à faire pour améliorer cette expansion, pouvez-vous déjà nous dire quels sont les défis, les limites et les éléments d’actions de cette traduction automatique par Google traduction ?

« Oui, il reste encore à faire et comme je l’ai dit, c’est une technologie nouvelle qui utilise des données parallèles, mais aussi monolingues ; il y a donc parfois des erreurs de traduction. Les retours qu’ont la plupart des gens sont vraiment utiles. C’est déjà un défi que nous avons relevé et nous allons nous appuyer sur les résultats du modèle et sur les commentaires que nous recevons. Bien que ce ne soit toujours pas suffisant, un autre élément d’action est de fournir des exemples et de la documentation pour les utilisations pédagogiques des modèles ainsi que poursuivre le travail sur les modèles multilingues. Plusieurs améliorations seront faites pour le fongbé, mais aussi pour les autres communautés béninoises, pour pouvoir utiliser l’application avec la saisie vocale et donc faciliter la compréhension du traitement langage naturel (NLP) qui dispose du potentiel de l’apprentissage automatique de fongbé. »

Entretien avec Abdoulaye Diack, responsable de programme chez Google IA à Accra et son équipe / Crédit : Emmanuel Codjo

Accroitre nettement l’accès à la technologie de la communication a tous les niveaux est l’un des défis de l’agenda 2030

À travers cette nouvelle expansion des langues africaines, le géant du moteur de recherche Google Traduction s’efforce d’accroître le nombre d’utilisateurs. Ce travail permet également de rendre les contenus audiovisuels plus accessibles à la population béninoise. Il est important de souligner que cette expansion touche également le domaine scolaire, renforçant ainsi les compétences des étudiants béninois qui traduisent déjà une partie de leurs mémoires localement lors des soutenances. Par exemple, l’Institut Universitaire Panafricain-IUP enseigne le fongbé aux étudiants depuis plusieurs années, ce qui témoigne de l’avancée et de l’importance de promouvoir le patrimoine linguistique local.

À l’avenir, cette expansion pourrait-elle créer de nouvelles écoles africaines sans langues étrangères ?

Cela dépendra des peuples africains et de la valeur que les systèmes éducatifs africains accorderont à cette diversification des langues à l’ère de l’avancée technologique. Le fongbé, l’une des langues les plus faciles à parler parmi les autres langues du Bénin telles que le Goun, le wémègbé, le Yoruba et le Minan du Togo, pourrait jouer un rôle essentiel. Si les populations béninoises profitent de cette expansion, elle ouvrira de nombreuses opportunités et réduira les barrières linguistiques à l’échelle mondiale. En outre, il est essentiel de donner une place importante au cinéma africain en produisant des films dans plusieurs langues. Cela permettra aux maisons de production d’étendre leur impact à l’échelle mondiale. En somme, cette nouvelle technologie de Google est comparable à une révolution, où chaque peuple pourra s’exprimer librement, même si cela nécessite l’utilisation d’écouteurs audibles à l’avenir. C’est aussi une affirmation de la liberté d’expression des peuples qui ont été privés de communication en raison de la sous-représentation de leurs langues. Le site est disponible ici Google Traduction.