Rencontre avec Fernando Zounon, un jeune réalisateur béninois prometteur

Article : Rencontre avec Fernando Zounon, un jeune réalisateur béninois prometteur
Crédit: Fernando Zounon
11 octobre 2024

Rencontre avec Fernando Zounon, un jeune réalisateur béninois prometteur

Le cinéma est un secteur encore en développement au Bénin, et Fernando Zounon est déterminé à y apporter sa contribution. Il aspire à faire découvrir au monde entier les talents béninois et à enrichir la chaîne de valeur du domaine cinématographique dans son pays. Avec sa passion, son talent et son dévouement, Fernando est sans aucun doute une étoile montante du cinéma béninois. Par ici allons sa découverte dans cet entretien ! 


De nationalité béninoise, Fernando Zounon est un réalisateur né à Cotonou le 27 juin 1995. Fils aîné d’une famille de quatre enfants, il a su très tôt se démarquer par sa passion pour l’audiovisuel. Titulaire d’une licence en Métier de l’audiovisuel et du multimédia (MAM) obtenue à l’École Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication de l’Université d’Abomey-Calavi (ENSTIC) en 2022, Fernando a marqué les esprits avec son film documentaire TRÉSOR CACHÉ, qui met en lumière le métier de livreur. Fernando Zounon s’est rapidement imposé sur le marché de l’audiovisuel béninois.

Il travaille pour plusieurs organisations au Bénin : la chaîne ODD TV, spécialisée dans les objectifs de développement durable, la plateforme de production audiovisuelle Kiawo Bénin. Il est également cadreur monteur sur des projets internationaux comme Africa Climate Band au Ghana, Togo et au Bénin. Aujourd’hui, Fernando Zounon se sent prêt à se lancer dans la réalisation de films de fiction, tant courts que longs métrages. Il a déjà participé à la réalisation d’un court métrage docu-fiction sur le syncrétisme religieux.

Ambitieux, il envisage de participer à des festivals de films prestigieux tels que le FESPACO et le Festival de Cannes. Il a également collaboré avec Frédéric Fougerat, Président de Tenkan Paris et co-fondateur associé de Cogiter, classé parmi les personnalités les plus influentes par Forbes. Les réalisations de Fernando touchent déjà des milliers de personnes dans le monde du cinéma au Bénin et en Afrique. Ses œuvres font le tour des réseaux sociaux en 2022 lors de la Gaani à Nikki, l’une de ses productions emblématiques avec l’éminent journaliste français Marc-Alexis Roquejoffre. Ce jeune talent béninois est en pleine expansion dans l’industrie créative du cinéma et du multimédia.


Qu’est-ce qui vous a inspiré à choisir une carrière dans l’audiovisuel et le multimédia ?

C’est venu tout naturellement. Mes amis m’ont encouragé sur cette voie depuis le collège, où j’avais développé un goût particulier pour la vidéo et la photo. Je me rappelle d’un téléphone que j’avais à l’époque (htc version), avec lequel j’enregistrais des amis qui faisaient du rap. Je leur faisais un mini clip improvisé avec mon téléphone. Je faisais aussi des clips pour moi-même car je faisais aussi de la musique. Donc après le baccalauréat, ils m’ont poussé à aller vers ce domaine. Je me rappelle d’un ami qui était prêt à me prendre un appareil photo tellement il croyait en moi. Voilà un peu l’importance de l’amitié !

Pouvez-vous nous parler de votre premier projet documentaire, Trésor caché, et de ce qui vous a motivé à le réaliser ?

J’ai réalisé Trésor caché avec ma binôme Inès de Souza pour notre diplôme de licence. Le film raconte la vie d’un livreur, des avantages et des inconvénients de ce métier. C’est un ami livreur qui m’a inspiré la réalisation de ce documentaire. J’ai été surpris de voir combien il gagnait par mois juste avec la livraison, un métier que beaucoup considèrent comme un sot métier… J’ai donc décidé de le mettre en lumière afin d’attirer beaucoup plus de jeunes vers ce domaine rentable.

Comment votre formation à l’ENSTIC a-t-elle influencé votre approche de la réalisation et du montage ?

À l’ENSTIC, j’ai bénéficié d’une bonne qualité d’enseignement. J’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de professionnels du milieu à travers les travaux pratiques. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié ma formation dans cette école. 

Quels défis avez-vous rencontrés en travaillant sur des projets internationaux comme Africa Climate Band et comment les avez-vous surmontés ? 

Africa Climate Band a lieu au Ghana, c’est là que j’ai compris l’importance de l’anglais dans notre domaine. Un conseil à mes jeunes frères et sœurs : ne négligez pas l’anglais ou sinon l’anglais va vous négliger ! (rires) Il y avait donc la difficulté de la langue mais je me suis débrouillé, ensuite sur le terrain j’étais seul pour filmer un concert en boucle et faire des photos… Du coup j’étais un peu au four et au moulin. Mais bon, ce sont les réalités du terrain et pour ce métier, la première compétence qu’il faut avoir, c’est le dynamisme.

Jeune realisateur Béninois en expansion dans l’industrie de multimédia Africian

Comment voyez-vous l’évolution du secteur cinématographique au Bénin et quelles contributions espérez-vous y apporter ?

Le secteur du cinéma au Bénin peine à décoller, pas faute de qualité mais par manque de producteurs au Bénin… Quand tu as ton idée, difficile de trouver un producteur pour te suivre dans cette aventure. Du coup, on est obligé de faire selon nos moyens ce qui nous limite. J’espère hisser haut le drapeau du Bénin à travers mes prochaines réalisations comme le font déjà certains aînés du domaine. Je trouve quand même qu’on est sur la bonne voie.

Quels sont les thèmes ou les sujets qui vous passionnent le plus en tant que réalisateur et pourquoi ?

Je suis intéressée par plusieurs thèmes et styles. J’aime les drames, les comédies romantiques, les films qui parlent d’amour, de sacrifice, mais aussi de mythes africains.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Béninois qui souhaitent se lancer dans le cinéma et l’audiovisuel ?

Je dirais à ces jeunes de ne pas hésiter une seule seconde. C’est un domaine difficile, mais lorsqu’on trouvera la bonne formule, le nom du Bénin sera partout parce qu’on a beaucoup d’histoire chez nous qui ne sont pas encore racontées. Pas seulement l’histoire des amazones… il y en a encore plein d’autres.

Quels sont vos projets futurs, notamment en ce qui concerne la réalisation de courts et longs métrages de fiction ?

Actuellement, je travaille sur un long et un court métrage de fiction. Il y a pleins de projets qui s’annoncent pour l’année 2025 par la grâce de Dieu.

Comment envisagez-vous votre participation à des festivals de films internationaux comme le Fespaco et le Festival de Cannes ?

Pour un réalisateur qui vit en Afrique, je pense que vous venez de citer un grand festival. Pour l’heure, je travaille dur pour faire participer mes réalisations à ces festivals – qui sait, peut être dans pas longtemps !

Fernando Zounon incarne l’avenir du cinéma au Bénin. Son parcours inspirant et ses réalisations témoignent de son potentiel à transformer et à dynamiser l’industrie cinématographique béninoise. Suivez ses aventures et soutenez un talent béninois prometteur sur Linkedin et Facebook

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