L’IA : la meilleure alliée des fact-checkers

Article : L’IA : la meilleure alliée des fact-checkers
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27 août 2024

L’IA : la meilleure alliée des fact-checkers

Le web, et plus encore les réseaux sociaux, ont démultiplié la création et la diffusion des fake news. L’IA, en particulier celle appliquée à l’analyse du langage naturel, peut aider à séparer le bon grain de l’ivraie. Cependant, l’humain doit rester dans la boucle.

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L’IA-la meilleure alliée des fact-checkers

Le volume d’informations produit sur Internet est colossal, et les réseaux sociaux ont accéléré la propagation de l’information. Il est inenvisageable, à grande échelle, de passer en revue toute l’information diffusée quotidiennement avec une approche purement manuelle. La difficulté risque de s’accentuer avec l’essor de techniques de génération de texte comme l’algorithme NLG GPT-4 développé par OpenAI. L’IA peut aider à repérer et catégoriser ces informations, identifier les sites de désinformation et les productions artificielles comme celles de GPT-4. Elle peut également faciliter le sourcing pour les journalistes.

L’IA peut être mise à contribution de plusieurs façons

Elle peut analyser le langage naturel pour évaluer la « qualité » du texte. Par exemple, le vocabulaire employé et les tournures de phrase peuvent fournir des indicateurs de vigilance (message aguicheur, tonalité provocante, etc). L’IA permet aussi de mesurer la répétition d’une même idée dans le texte ou de vérifier la présence de références à des sources (sans nécessairement attester de leur fiabilité). Ces approches conjointes facilitent l’attribution d’un score de confiance. Dans un registre différent, l’IA, dans ses applications statistiques, peut aussi aider à prioriser ce qui est le plus malsain en prenant en compte ce qui est le plus viral.

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l’IA/open source-fact checking

L’IA permet d’automatiser, sur des volumes importants, des tâches de vérification, l’objectif étant de concentrer les efforts humains sur ce qui est le plus prioritaire (exemple : le plus populaire, le plus néfaste). Ces technologies peuvent également servir dans une approche de fact-checking. L’extraction de données chiffrées dans des textes fonctionne bien. Il est ensuite aisé de comparer ces chiffres avec des bases de données. Malheureusement, il n’existe pas de base de faits universelle mise à jour en temps réel pour systématiser cette vérification, mais cette approche peut être efficace sur des périmètres plus restreints. Il est aussi possible de s’appuyer sur la presse traditionnelle pour vérifier des déclarations, en utilisant une liste de sources réputées fiables pour recouper les faits. L’IA peut grandement accélérer ce travail, comme pendant la dernière campagne électorale américaine, où de nombreux médias ont mis en place des services dédiés de fact-checking pour le grand public. Si l’apport de la technique est nécessaire, au vu des volumes et de la vitesse de diffusion, l’œil humain demeure indispensable dans cette démarche de fact-checking.

Les fact-checkers restent toujours moins vus et partagés que les fake news, mais ils gênent tout de même leur progression et sensibilisent le public à la nécessité de se méfier de ce qui circule sur Internet et les réseaux sociaux.

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Commentaires

Bellerose
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Un article très instructif

emmanuelcodjo
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Je suis très heureux de lire ma belle amazone du Bénin